Salut tout le monde,

Ici Cédric de Dreamcatcher music. Vous êtes dans la suite de vidéos « Produire un remix de A à Z ». Je vous propose 20 vidéos en 20 jours pour vous expliquer comment j’ai produit le remix « Master of Sex » du groupe tearjerkers qui passe en fond en ce moment. Si vous voulez écouter l’EP, je vous mets l’adresse dans la description. Dans cette vidéo, on va parler de comment j’ai composé les premières boucles et comment accélérer son workflow sans s’enliser dans des semaines de recherches de sons. Petit générique et on se retrouve juste après.

GÉNÉRIQUE

Cette fois, c’est parti, je prends enfin mon clavier MIDI et je commence à jouer. Honnêtement, si vous n’êtes pas à l’aise au clavier, je vais vous montrer comment réaliser toute la composition de ce morceau à la souris.

En premier, évidemment, j’ai décidé de garder la suite d’accords donc je la joue au piano. En général, mon piano préféré c’est le maverick alors je le charge. J’ajoute mes notes : Do, MI bémol et sol pour do mineur…RÉ, FA et LA pour ré mineur… et SOL, SI bémol, RÉ pour sol mineur. Ça sera ma 1ère boucle. Mais ça manque d’un petit quelque chose. Pour ajouter un peu de complexité et un peu de couleur à mes accords, je vais pas chercher très loin. Mais mon accord de RÉ, j’ai envie de lui ajouter une 7ème et en effet, je préfère comment ça sonne. Ça ajoute un peu de tension et un relâchement plus fort vers mon accord de SOL.

Ensuite, j’aimerais enrichir un peu mélodiquement donc je cherche un arpège qui pourrait me plaire. Et pour ça, on reprend tout bêtement les notes de l’accord qu’on va jouer les unes après les autres avec un léger décalage. J’ajoute deux ou trois éléments harmoniques par ci par là et finalement j’ai un arpège qui me plait. Mais j’ai pas tellement envie de le garder au piano donc je me balade dans ma banque de je ne sais combien de milliers de synthés pour en trouver un qui m’intéresse. Je finis par trouver. J’ai un son chaud, un peu vintage et assez mélodique que j’aime bien.

Après je vais chercher à créer un pattern rythmique. Dans ce cas là, c’est pareil que pour les synthés, j’ai des centaines de sonorités rythmiques dans lesquelles je peux chercher pendant des jours entier. Donc le plus important c’est d’avoir une idée de ce qu’on veut y trouver. Sinon c’est sans fin. Moi, ce que j’aimerais c’est un rythme assez lent avec un kick profond, un snare puissant et des hi-hats plutôt clairs et légers. En l’occurence je ne cherche pas du côté des boucles mais plutôt de mes banques rythmiques Maschine. Et là, ça va devenir un peu technique mais avant la version 10.5 de logic pro, il fallait router chaque piste de maschine dans logic et pas vraiment moyen d’importer le moindre pattern MIDI à moins de tout faire ligne par ligne. En gros super relou. Maintenant, avec logic 10.5 on a le drum machine designer. Donc voici mon workflow pour travailler avec Maschine directement dans Logic. Je cherche la banque rythmique qui m’intéresse dans Komplete. Je la charge dans maschine avec les patterns. Je modifie le routage en sortie de Maschine pour récupérer un fichier midi dans le drum machine designer de Logic. Et maintenant, je n’ai plus qu’à chercher chaque sample avec la recherche spotlight du mac. Et maintenant, j’ai un fichier MIDI modifiable comme je veux et j’ai une piste pour chaque instrument ce qui me facilitera grandement la tâche quand je vais m’attaquer au mixage. En même temps, je peux aussi enregistrer ce que je veux avec n’importe quel clavier MIDI. Bon finalement, je retouche 2 ou 3 trucs et j’obtiens cette boucle rythmique.

Me voilà armé des bases constitutives de mon morceau. Ça vous parait probablement peu mais on a là, tout ce qu’il nous faut pour construire une chanson complète. Vous comprendrez mieux dans les épisodes suivants. En attendant, j’aimerai revenir sur un sujet qui me paraît essentiel. Depuis quelques années, les développeurs de logiciels se tirent la bourre pour nous proposer un maximum de sons, de banques, de boucles, de presets et j’en passe…Pour vous donner un exemple très simple : je dois avoir à peu près 3000 sons de kicks différents ! J’en ai déjà pour 2 heures si je passe seulement 2 secondes par kick et je ne sais pas vous mais au bout d’une minute, j’en ai déjà entendu 30 et je n’ai plus d’oreilles. Donc clairement, un principe important quand vous faites de la production, le plus n’est pas le mieux ! C’est comme quand vous entassez des montagnes de choses dans votre garage au cas où une fois elles vous serviraient. Et quand bien même, vous faites du tri et vous virez 2000 kicks sur les 3000. Il vous en reste 1000. C’est encore énorme. Probablement que vous n’en avez besoin que d’une petite centaine pour composer ce que vous voulez dans n’importe quel style. Donc pour éviter ce genre de problème…dès que vous récupérez un nouveau plugin, logiciel ou une nouvelle banque de son…faites un tour d’horizon général et gardez tout ce que vous aimez en favori. Le reste, soit vous laissez de côté, soit vous supprimez de votre disque ! Vous n’en aurez certainement jamais besoin. Et même si vous en aviez besoin un jour, vous trouverez forcément un autre son qui fera l’affaire. Surtout évitez de chercher pendant des heures parce que sinon vous n’irez jamais au bout d’aucun de vos morceaux. Si vous avez d’autres méthodes pour faire du tri et accélérer votre workflow, je vous invite à en parler directement dans les commentaires.

Si vous avez besoin d’aide pour la composition et le mixage, je vous ai préparé le document « 8 étapes pour produire ses propres musiques ». Il est téléchargeable gratuitement. Je vous affiche l’adresse et je vous l’ajoute dans la description. Si vous avez aimé cette vidéo, n’oubliez pas de vous abonner à ma chaîne…avec la petite cloche…Je vous mets aussi mon pseudo insta si ça vous intéresse. Voilà c’est tout pour aujourd’hui. Je vous dis à demain pour la suite de cette série.

Bye bye

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