Salut tout le monde,
Ici Cédric de Dreamcatcher music. Vous êtes dans la suite de vidéos « Produire un remix de A à Z ». Je vous propose 20 vidéos en 20 jours pour vous expliquer comment j’ai produit le remix « Master of Sex » du groupe tearjerkers qui passe en fond en ce moment. Si vous voulez écouter l’EP, Le voici à cette adresse. Vous retrouverez le lien dans la description. On a maintenant une chanson complète mais aucune articulation entre les différentes parties. Nous allons donc voir dans cette vidéo comment créer des transitions intéressantes entre ces parties. Comme d’hab, générique et je vous explique comment on fait !
GÉNÉRIQUE
Alors en premier on va revoir la structure de mon morceau parce qu’elle va évoluer avec les transitions. A l’origine, j’avais 80 mesures et 8 blocs. Finalement, Trois problèmes se sont posés. Le premier, c’est que l’intro démarre un peu brute. Le deuxième, c’est que, dans cette chanson, j’ai 2 mouvements principaux construits avec une intensité progressive. J’ai forcément besoin d’un moment de reconstruction entre les deux. Le 3ème c’est que sortir de mon build-up directement dans le refrain suivant, c’était pas assez puissant. Du coup, j’ai effectué quelques changements. Une mesure d’intro en plus, 10 mesures de transition entre le refrain et le couplet et j’ai passé le build-up de 8 à 10 mesures. ce qui me donne 93 mesures donc une chanson de 3’42. Je vous montre ce que ça donne dans le logiciel. Maintenant, passons aux transitions.
La 1ère, comme je vous ai dit, j’ai rajouté une mesure au tout début. Rien de très complexe mais c’est quand même intéressant. Quand on compose on est habitué à démarrer notre intro à la mesure une et ensuite on compte par multiples de 4 en général. Du coup, les changements qu’on a en tête sont par exemple mesure 1, 5, 9, 17, 25, 33, 49 etc… Donc Toujours des nombres impairs. Si j’avais ajouté une seule mesure au début et tout déplacé d’un cran, tous mes changements par la suite auraient été sur des nombres pairs ce qui mentalement n’est pas simple à gérer à cause de l’habitude…
Ce qui est magique dans Logic c’est qu’on peut ajouter des mesures cachées avant la première mesure. Dans ce cas, c’est tout simplement ce que j’ai fait en ajoutant un bruit blanc avant l’intro.
La 2ème transition entre l’intro et le couplet se construit principalement autour de 3 changements majeurs :
- J’ai légèrement modifié le pattern de batterie. Voilà avant, voila après.
- J’ai ajouté une sorte de stutter ou glitch sur les cymbales et une cymbale crash à la sortie
- La guitare arrive d’un coup un peu trop violemment donc j’ai ajouté un effet reverse pour prévenir de son arrivée.
Et voilà pour la 2ème transition
La 3ème transition entre le couplet et le refrain demande un peu plus de travail. C’est une transition importante parce que je veux que mon refrain ressorte bien. Pour ça, je vais utiliser les 2 dernières mesures du couplet pour changer quelques éléments et créer un peu de tension.
Premier changement, je coupe la batterie et la basse. Même principe que lors du build-up. Je crée un manque de basse fréquences et de rythme. Je maintiens juste le sweep et le snare pour qu’il ressorte bien.
Deuxième changement, je coupe certains pads pour accompagner la transition.
Troisième changement, je reprends le dernier accord du piano et de la guitare. (copier la piste de guitare et modifier les notes pour un accord de sol mineur). Au lieu de seulement jouer l’accord plaqué, je vais raccourcir mes notes, augmenter le rythme et augmenter progressivement l’intensité…Et surtout le plus important, je vais changer d’accord. Ça peut paraître tout bête mais ça change tout. Voilà si je joue mon accord habituel…Et voilà si je joue la nouvelle version. La différence, c’est que dans la première version je joue simplement un accord de sol mineur comme tout le reste du morceau puis je bascule sur do mineur. Ça ne change rien à d’habitude. Dans l’autre cas, j’ai changé le si bémol en si et le sol en fa ce qui me donne un Sol majeur avec une 7ème autrement dit la 7ème de dominante de l’accord de DO. Si vous êtes complètement perdus, pas de panique… Je vous préparerais une nouvelle vidéo sur les accords pour que vous compreniez plus facilement. Bon en gros, ce qu’il faut retenir c’est que la tension augmente et que l’un appelle l’autre encore plus fortement. Donc parfait pour basculer vers le refrain ! Et voici la transition en entier.
Passons maintenant à la 4ème transition. Je voulais souligner l’importance de la basse comme je vous en avais parlé dans le tout premier épisode. Et ben pour reconstruire, je me suis dit, pourquoi ne pas repartir du kick et de la basse. Donc j’ai construit ma transition autour de ça. Si je place kick et basse directement derrière le refrain, ça n’a pas l’effet que je recherche ce qui m’a amené à ajouter deux mesures entre mon refrain et la partie de reconstruction. Pour ça un simple effet reverse fera l’affaire et on bascule sur la reconstruction. Dans cette partie je vais remettre progressivement des éléments comme les pads, et les reverse des pianos et guitares pour amener le 2ème couplet. Et voilà la transition en entier.
5ème transition entre le couplet 2 et le build-up. Rien de spécial : en fait, la transition se joue sur la voix uniquement.
6ème transition entre le build-up et le refrain 2. Dans celle-ci, l’originalité réside dans le fait de décaler les paroles et la musique. Après l’explosion du build-up, basculer uniquement sur la voix permet de mettre les paroles en valeur et de donner plus de force au refrain suivant. Du coup, mon build-up fait 2 mesures de plus que prévu ce qui me donne ceci……Ne vous formalisez pas avec les sons qui pour le moment n’ont pas du tout été mixés. La voix ne ressort pas, l’intensité du refrain non plus mais on verra précisément comment améliorer ça pendant le mixage dans les vidéos suivantes.
Et enfin la dernière transition. Le passage entre le dernière refrain et l’outro. Sur l’outro, je vais tout simplement conclure en répétant la dernière phrase sur les accords de piano. Ça tombe bien, dans les découpes que j’ai gardé, j’ai une version plus lente parfaite pour terminer le mouvement. Bon, ça manque un tout petit peu de profondeur donc j’ajoute un fond de piano d’ambiance et je joue le dernier accord avec des décalages entre les notes pour rendre un peu plus naturel. Et le tour est joué !
On a donc vu comment composer ce morceau de A à Z. J’ai essayé de vous apporter un maximum d’exemples et de vous montrer le plus précisément possible comme j’ai fait. Néanmoins vous avez peut-être certaines questions qui persistent. N’hésitez pas à me les poser directement dans les commentaires. Je me ferai un grand plaisir d’y répondre. N’hésitez pas non plus à me dire si vous auriez aimé que je traite encore d’autres choses que vous n’avez pas retrouvé dans ces vidéos. Je verrai comment les intégrer aux séries de vidéos suivantes.
Si vous avez besoin d’aide pour la composition et le mixage, je vous ai préparé le document « 8 étapes pour produire vos propres musiques ». Il est téléchargeable gratuitement. Je vous affiche l’adresse et je vous la remets dans la description. Si vous aimez cette série de vidéos, n’oubliez pas de vous abonner et de cliquer sur la petite cloche pour être au courant de chaque publication. Je vous laisse également mon pseudo insta si ça vous intéresse.
Ça y est ! On est arrivé au bout de la composition de ce morceau. On va maintenant aborder l’autre grande partie importante de cette série : le mixage. La composition c’est très sympa mais avec cette chanson en l’état, on ira pas bien loin. Il va falloir l’améliorer et je vais vous expliquer comment faire dans les vidéos suivantes. En attendant, passez un bon week-end et on se retrouve dès lundi pour la suite de cette série !
Bye bye