Salut tout le monde,

Ici Cédric de Dreamcatcher music. Vous êtes dans la suite de vidéos « Produire un remix de A à Z » dans laquelle je vous présente 20 vidéos en 20 jours. Si vous voulez écouter le morceau qu’on retravaille, je vous mets le lien dans la description.
Aujourd’hui, avant-dernier épisode, on va parler de la spatialisation, panning en anglais et des automations. Deux points fondamentaux du mixage qu’on aborde en général plutôt vers la fin. C’est parti, générique et on voit ça juste après.

GÉNÉRIQUE

Alors tout d’abord parlons de la spatialisation, c’est à dire le fait de placer les sons sur la largeur. Y a un peu deux écoles. La première c’est d’utiliser tout l’espace et donc de placer les instruments un peu partout. La 2ème c’est de n’utiliser que 3 positions : 100% gauche, centre et 100% droite. Chacun a ses avantages et ses inconvénients comme ses supporters et ses détracteurs. Personnellement, je pense que le choix dépend aussi un peu du style de musique mais j’opte plus souvent pour la 1ère possibilité. Et c’est ce que j’ai fait dans ce morceau.
En premier on va regarder du côté de la voix. Alors si on regarde la timeline, on voit que j’ai deux pistes qui jouent en même temps pendant tout le morceau. Et si on regarde le curseur pan dans la console, on peut voir que j’ai placé une piste à 20 à gauche et l’autre à 20 à droite. Je vous fais écouter tout de suite ce que ça donne.
On ressent bien que le fait de cumuler deux prises avec de la largeur, ça lui donne nettement plus de présence.
Y a un 2ème effet que vous avez entendu avec le delay qui est en mode ping pong.
Et y a encore un autre effet de largeur que je vous avais montré rapidement. C’est les harmonies du refrain. Elles sont programmées dans Nectar avec la voix plus grave tout à gauche et la voix plus aigue tout à droite. Voilà ce que ça donne.

Je vous en mets un petit extrait de tous les effets de voix en jouant sur l’aspect mono ou stéréo du mixer général.

Voilà pour la voix.
Maintenant, on va passer à la batterie. Alors pour la batterie, ce qu’il faut savoir c’est qu’en général, l’idée c’est plutôt de reproduire le positionnement d’une batterie classique. Mais en électro, on peut se permettre de prendre un peu de distance avec la théorie. Bon, y a quand même des incontournables.
Le kick et le snare doivent absolument être au milieu. Ça arrive que ça ne soit pas le cas mais c’est très rare.
En général les hi-hats qu’ils soient fermés ou ouverts sont plutôt un peu décalées mais du même côté puisque c’est censé être le même endroit sur la batterie…Les cymbales crash sont sur les extérieurs et les toms partent du centre ou légèrement décalés et tombent progressivement vers un côté.
Bon, ceci dit dans mon cas, on voit que j’ai pas vraiment respecté la règle.
J’ai bien placé le kick et le snare au centre. Par contre, j’ai mis mon hi-hat fermé 25 à gauche et mon hi-hat ouvert 25 à droite. En fait, j’ai choisi cette option parce qu’ils n’interagissent pas ensemble. C’est comme si j’avais 2 hi-hats très différents qui ne sont pas programmés pour se laisser la place l’un l’autre. Et j’ai même un autre hi-hat ouvert qui a encore un panning différent plus à gauche. Et j’ai 2 cymbales crash, l’une 30 à gauche et l’autre max à droite. Mon idée était de placer les aigus partout sur la hauteur et de rebondir constamment en stéréo pour dynamiser le morceau.
Je vous mets toute la batterie en jouant sur le mono/stéréo.

Ensuite, passons au piano, guitare et synthé. Mon piano est tout à droite, sauf pour la conclusion ou j’ai ajouté une copie à gauche pour avoir de la stéréo.
A l’opposé, dans le refrain, j’ai placé le lead électronique à gauche. Je n’ai pas trop le choix que de placer ma guitare électrique au centre puisqu’elle joue le thème du refrain donc je peux difficilement l’envoyer sur un côté. En revanche pour le dernier refrain, j’ai placé la quinte de la guitare légèrement à droite et la quinte du lead électronique tout à droite, c’est à dire à l’opposé du lead.
Je vous mets cette partie là en mono/stereo.

Et enfin les sons d’ambiance. Je n’ai décalé qu’un seul pad. Pour les autres, ils sont plus ou moins tous au centre mais étalés sur la largeur avec le directional mixer. J’ai préféré ne pas risquer de déséquilibrer le spectre et plutôt profiter de la reverb et du fait qu’ils étaient en arrière plan.
Concernant les samples d’effets, ils sont déjà enregistrés avec des effets stéréo donc rien à toucher de ce côté là !
Maintenant je vous donne de quoi comparer avec un mono/stereo sur le morceau entier pour que vous compreniez bien ce qu’apporte la spatialisation.

Et maintenant la dernière partie consacrée aux automations. L’idée est simple, vos réglages ne sont probablement pas adaptés pour toute la chanson. Y a certainement des moments où vos paramètres doivent changer. C’est ce qu’on appelle les automations. Pour les ouvrir, il suffit de cliquer sur le petit symbole juste ici ! Et de modifier chaque paramètre comme bon vous semble.
On peut voir que pour le bus de voix, j’ai automatisé 6 paramètres différents : le volume, le reverse flange, la reverb, le delay, la disto, et l’harmonie. On voit d’ailleurs que ça m’a pris un peu temps de travailler le volume de la voix.
J’ai aussi légèrement bougé le volume de la basse qui était trop présente pendant les couplets.
J’ai mis un fade out sur le piano que j’aurai pu programmer directement sur la région d’ailleurs.
J’ai programmé des montées de volume sur le stutter edit de la guitare que j’ai d’ailleurs atténué un peu avec le compresseur.
Et j’ai mis un crescendo sur deux pads entre l’arrivée de la basse et l’arrivée de la voix.
Et enfin, j’ai aussi programmé le delay de la voix. J’ai spécialement créé une piste pour ça et donc une fois la piste créée, je peux l’automatiser.

Je ne vous fais pas écouter toutes les automations au risque d’y perdre une heure mais je vous mets quand même rapidement le changement de volume sur les deux pads.

Voilà pour ce qui est de la spatialisation et des automations.

Si vous avez besoin d’aide pour composer et mixer, je vous ai préparé le document « 8 étapes pour produire vos propres musiques ». Il est téléchargeable gratuitement à l’adresse que je vous indique dans la description. Si cette série vous intéresse, n’hésitez pas à vous abonner et à cliquer sur la cloche pour être au courant de la sortie de mes prochaines vidéos… Sur ce, à demain pour la suite et la fin de cette série.
Bye bye